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L’homme que les arbres aimaient – Algernon Blackwood

BLACKWOOD-COUVERTURECe qu’en dit la quatrième de couverture :

« Considéré par Lovecraft comme son égal, célébré pendant des décennies comme l’un des maîtres du fantastique, Algernon Blackwood n’a pas en France le public qu’il mérite. La richesse de son œuvre, la puissance de son inspiration, qui va chercher jusqu’au fond des forêts les mystères qui hantent l’humanité, et sa maîtrise narrative lui vaudraient pourtant de nombreux lecteurs. C’est que Blackwood n’est pas de ces bricoleurs d’épouvante qui se ressemblent tous. Avec lui c’est toute la Création et la Nature, à la fois attirantes et inquiétantes, qui sont convoquées face à des hommes effarés de découvrir ce que leurs âmes recèlent.

La formidable puissance de suggestion de ce génie de l’étrange, de cet homme que les mots aimaient, se retrouvera dans les cinq longues nouvelles choisies ici.

Pénétrez dans l’univers unique d’Algernon Blackwood, l’« homme fantôme » si cher au cœur des Anglo-Saxons. »

Mon avis :

Cela faisait longtemps que je devais vous parler de ce livre, la randonnée bloguesque pour le challenge Halloween m’en a fourni l’occasion idéale.

Algernon Blackwood présente à travers ces cinq nouvelles des histoires fantastiques oscillant à la limite de la folie. L’étrange, le danger se situe dans des endroits familiers, où que l’on croit familier…

Quoi de plus pacifique que des arbres ? se demande-t-on avant la lecture de L’homme que les arbres aimaient. Les arbres sont certes vivants, mais ne peuvent être une source de danger. Pourtant, Mrs Bittacy sent bien que son mari lui échappe, qu’il va de plus en plus souvent dans la forêt voisine et que toutes ses pensées sont focalisées sur elle.

Les Saules d’une île du Danube ne sont pas plus amicaux et les voyageurs de passage ne sont pas les bienvenus dans les endroits sauvages.

Norman est un jeune anglais ravi de pouvoir séjourner à la campagne. Mais dans la lande, nul ne pose le pied sur un sentier, considéré comme un Passage pour un autre monde. Simple superstition ou explication de disparitions ?

Burley hérite d’une maison à la réputation sinistre, il décide d’y passer la nuit pour prouver que tout cela n’est que légende. Le piège du destin se refermera-t-il sur lui ?

Enfin, La folie de Jones est d’être persuadé d’avoir été quelqu’un d’autre dans une autre vie. Mais est-il vraiment fou ?

Voilà cinq nouvelles qui vous glaceront le sang car elle prennent pied dans notre réalité et nous entraînent dans un ailleurs terrifiant. Nul besoin de monstre exotiques, ici l’ennemi prend des formes innocentes tels des arbres ou un sentier. La force d’Algernon Blackwood réside dans le fait de dénicher l’horreur dans le tangible et dans nos peurs ancestrales.

Un excellent recueil de nouvelles, que je vous déconseille cependant de lire dans les bois, car les arbres vous sembleront « différents » après la lecture.

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2 commentaires sur “L’homme que les arbres aimaient – Algernon Blackwood

  1. Eh bien, je ne connaissais pas du tout cet auteur! Et il semblerait que je sois passé à côté d’une plume majeure du fantastique. En tout cas ces histoires d’arbres et de forêt me disent vraiment. Je note le titre. Je commence à adorer cette randonnée d’Halloween 🙂

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