Pourquoi ce livre ?
Cela fait très longtemps que je n’avais pas lu de livre se passant dans un univers post-apocalyptique, or j’adore ce genre-là. Alors quand j’ai vu que ce livre était sorti et que l’auteur venait dédicacer à la librairie samedi, je n’ai pas hésité une minute à y aller. La photo de la couverture provient du site des Editions Critic.
Ce qu’en dit la quatrième de couverture :
» L’Apocalypse a eu lieu.
Pour les Pères de l’Eglise, elle a été causée par Dieu lui-même. Comme la Terre est morte, ils n’ont plus qu’un seul but : détruire le peu qui reste, afin de tourner une bonne fois pour toutes la page de l’humanité.
A leur service, Gueule de Truie, inquisiteur. Dès le plus jeune âge, on lui a enseigné toutes les façons de prendre la vie. Caché derrière le masque qui lui vaut son nom, il trouve les poches de résistance et les extermine les unes après les autres.
Un jour, pourtant, il croise la route d’une fille qui porte une boîte étrange, pleine de… pleine de quoi, d’abord ? Et pourquoi parle-t-elle si peu ? Où va-t-elle, et pourquoi prend-elle le risque de parcourir ce monde ravagé ? En lui faisant subir la question, Gueule de Truie finit par se demander si elle n’est pas liée à son propre destin, et si son rôle à lui, sa véritable mission, n’est pas de l’aider à atteindre l’objectif qu’elle s’est fixé, et peut-être même d’apprendre à vivre. »
Mon avis
Comme tous les livres que j’ai énormément aimé, je vais avoir du mal à en parler. C’est un peu comme avec les gens que vous appréciez, si on vous demandait pourquoi vous seriez bien en peine d’expliquer la raison.
Mais du coup, je vais essayer de faire de mon mieux pour rendre justice à ce livre, même si à mes yeux, mon billet est bien en dessous de ce que j’en ai vraiment pensé.
Commençons par le style, c’est le plus facile. Ce livre est très très bien écrit, les phrases sont ciselées, on sent que tous les mots ont été choisis un à un, qu’ils sont tous importants, qu’ils ont tous du sens. On sent que ce livre a nécessité énormément de travail, et cela fait plaisir à voir. Ce livre a une écriture très visuelle, on se représente toutes les images exprimées par l’auteur au point que l’on s’attarde, que l’on relit les phrases pour mieux s’imprégner de tout cela.
Pour autant, ce livre se lit plutôt vite tout simplement parce que quand vous le commencez vous êtes comme happés par cette histoire, vous pouvez juste en lire quelques mots « pour voir », mais finalement même si vous avez d’autres lectures en cours, vous ne pouvez pas vous empêcher de vouloir continuer à le lire (je suis très obsessionnelle quand j’aime un livre, je l’avoue).
Pour ceux qui ne sont pas habitués du genre, je peux comprendre que la quatrième de couverture puisse mettre mal à l’aise. Ce n’est pas une histoire facile, mais ce n’est pas non plus une histoire malsaine. Je ne me suis jamais sentie mal durant ma lecture, même si j’ai ressenti ce que pouvais éprouver les personnages. Mais l’auteur ne s’attarde pas plus que nécessaire sur les scènes de « question », ce n’est pas un roman gore, ce n’est pas de l’horreur non plus.
Le ton des personnages y est pour beaucoup, ils sont détachés de nos valeurs, ils sont dans un monde dur où la violence est banale, où le geste d’agression ou de mort peut être beau s’il est bien exécuté. On les accompagne dans leurs périples et leurs réflexions, éloignés des nôtres mais restant humains.
Le personnage de Gueule de Truie est admirable de complexité. En tant qu’ancienne étudiante en histoire, je n’ai pu m’empêcher de faire le parallèle avec les inquisiteurs du Moyen Âge, et je trouve que l’auteur a réussi à cerner ce que pouvait ressentir un personnage entraîné à ôter la vie sans états d’âme.
Mais ce livre est aussi une histoire d’amour, bien que très éloignée des romances habituelles, qui décrit avec beaucoup de finesse et de beauté la découverte de l’autre, les attentes et les déceptions que peuvent entraîner une telle rencontre.
Quant à la fin, elle est plutôt inattendue dans le sens où rien dans le récit ne la laissait vraiment présager, mais elle est pourtant évidente et s’impose d’elle-même.
Je pourrais continuer encore longtemps, mais je vais vous laisser le plaisir de la découverte en espérant vous avoir donné envie de le lire à votre tour.
En bref : un livre indispensable et qui mérite d’être connu.
c’est noté, vais lire ça dès que j’aurai fini les 4000 livres que j’ai en cours ;o)
en tout cas tu en parles bien et ça donne vraiment envie
merci beaucoup, j’espère que tu auras l’occasion de le lire 😀
J’aime beaucoup Justine Niogret, il va me le falloir, of course, surtout après cet avis 😉
Si tu es déjà fan de l’auteur, fonce moi je compte bien découvrir ses autres livres, tu as lu quoi ?
J’ai lu Chien du heaume, c’est génial, je te le conseille !
merci du conseil 😀
Je ne connais pas du tout cette auteure 🙂
La couverture fait peur mais tu es si enthousiaste que je le note 🙂
je suis ravie de te donner envie, toi qui viens de lire 1984 c’est beaucoup moins sombre en comparaison je trouve 🙂
Le titre ne m’aurait pas vraiment attirée mais tu en parles si bien… 🙂
Merci beaucoup 😀
Bonsoir,
Jamais je n’aurais été attirée par ce genre de bouquin, mais la critique donne envie de l’acheter.
L’acheter, ce n’est pas le problème, mais moi aussi je dois finir mes 36000 livres de ma PAL !!!
Bon, je vais tâcher de résister à la tentation…
Belette2911 – présente sur Babelio
The Cannibal Lecteur
je suis ravie de te donner envie de l’acheter 🙂 il est resté dans ma PAL une demi-journée ce qui m’a permis de régler le problème 😉
C’est une suite, non ?
Le Papou
non il se lit tout seul 😀
Pourtant a priori, le titre n’était pas très engageant…
C’est sûr mais le titre va très bien au roman 🙂